SKYHILL
SKYHILL
Albert Einstein disait: « J’ignore avec quelles armes se déroulera la 3e Guerre Mondiale… ».
Non, vous savez quoi, je zappe sur cette intro un peu facile. Je vous laisse le soin de Googler, si vous ignorez la fin de la citation.
La 3e Guerre Mondiale est derrière vous et il pleut toujours (un bon signe), avec des orages et un bâtiment aux allures morne et froide. Il ne m’en faut pas plus, je saute sur le jeu. Rogue-like, des visuels très honnêtes, un style qui me plaît, et cette vidéo d’intro, qu’est-ce qu’elle envoie ! Le titre a tout pour plaire apparemment !
Donc, qu’est ce que… quoi… ? Vous êtes un brave type qui émerge au lendemain de l’apocalypse. Dans une ville étrangère, vous êtes au dernier étage de l’hôtel Skyhill, au-dessous de vous, 99 étages à descendre pour voir la sortie, dans la gamme des défis celui-ci marche très bien. « Un simple immeuble », c’est simple à se représenter, direct, efficace, miam… ! Chaque étage est l’assemblage de deux pièces de part et d’autre d’une cage d’escalier centrale, elle-même équipée d’un ascenseur. Génération aléatoire de chaque pièces, avec des objets et des mutants. Des cartes d’accès contrôlent l’utilisation de l’ascenseur/raccourcis pour que cela ne devienne pas trop trivial. Les ressources au centre de l’équation sont elles aussi directes et évidentes : la faim et la santé. Un déplacement signifie perdre un point de satiété, quant à la santé les mutants la corrodent au cours des combats.
Par dessus cela, un système de craft pour rassembler ce que vous pouvez trouver; soit en plats cuisinés, soit en équipements de santé soit en armes (et aussi quelques autres gadgets et amélioration de votre chez-vous). Chaque combat gagné donne de l’expérience qui vous permettra d’investir dans les talents de votre personnage. Quatre talents à 2 facettes, d’abord booster le maniement d’une classe d’arme qui lui est liée, et dans un 2e temps, vous donner une chance de pouvoir placer un 2e coup, ou bien d’esquiver, etc. Les combats sont en mode « chacun son tour » vous avez 100Pv et les premiers éléments hostiles aux alentours de 25.Votre suite deluxe du dernier étage propose un établi pour les crafts avancés et un lit pour transvaser votre réserve de faim vers votre réserve de PV.
C’est très classique, très basique mais définitivement efficace et sans prise de tête. Malheureusement les qualités de Skyhill s’arrêtent là. Stylistiquement c’est très réussi mais il y a finalement assez peu de choses à voir, l’ambiance filtre très bien au travers des quelques textes et illustrations aléatoires mais ça ne va pas beaucoup plus loin. Même si en l’état il est addictif, il manque de variété dans ses événements et dans la configuration des niveaux. J’ignore s’il fait partie des ces Early Access « cachés » qui pleuvent récemment et qui ont droit à des màj. de contenu bien qu’étant vendus comme « finis », pour Skyhill cela ne serait pas un luxe. Il pourrait aussi faire bon usage de plus de situations lui permettant de dévoiler plus de planches, d’illustrations appuyant l’histoire de fond et l’atmosphère fataliste. Reste que ces 99 niveaux c’est un objectif qu’on ne peut s’empêcher d’avoir envie de croquer, malgré la répétition, ne serait-ce que pour voir comment sont les choses dans les étages proches du plancher des vaches…
Version française : l’ensemble du jeu est traduit en français. Les objets, les notes et les quelques répliques du perso. Le jeu contient quelque Log audio, ces derniers sont lus par une voix anglaise et le texte complet apparaît simultanément en FR. pour lecture. Sauvegarde : vous pouvez très simplement interrompre une partie, à chaque étage, le jeu sauvegarde automatiquement et offre alors un bouton ‘continuer’ sur le menu initial. En cas de mort par contre, c’est le reset et vous redémarrez à zéro (comme d’habitude dans les rogue like)
Tant que j’y suis sachez que le jeu tourne très bien sous Mac OSX 10.11 ‘El Capitan’ et sous Windows 10, mais les sauvegardes ne se synchronisent pas entre les deux.